VISAGES des KURDISTANS
Visages des KURDISTANS
du 26 Septembre au 2 Octobre 2021
en partenariat avec la Communauté de communes de Lalbenque-Limogne
Renseignements pratiques :
« Les Kurdes n’ont d’amis que les montagnes ».
" La montagne est la citadelle de mon cœur "
« Kurdes sans Kurdistan » un peuple et une
nation sans État.
Hebdo Le 1 n°270
La partie rouge représente la détermination, le courage, la combativité des Kurdes et également tous leurs martyrs. Le vert symbolise les montagnes, collines et plaines remplies de vert tandis que le blanc représente la paix et la prospérité
Le soleil rappelle les origines zoroastriennes des Kurdes, le feu et le soleil ayant été les forces sacrées. Ses 21 rayons désignent le nouvel an kurde qui prend lieu le , à l'arrivée du printemps.
DIMANCHE 25 Septembre LALBENQUE
Hiner Saleem, de son vrai nom Azad Shero Selim, né le 9 mars 1964 à Akré (Kurdistan iraquien), est un réalisateur, scénariste, producteur de cinéma d’origine kurde, qui a fui le régime de Saddam Hussein à 17 ans pour ne pas avoir à rentrer au parti Baas et s’est réfugié en Europe d’abord en Italie , où il est devenu peintre , puis en France.
Dans un récit autobiographique publié en 2004, Le Fusil de mon père , il raconte les exactions commises contre le peuple kurde, et son enfance et son adolescence marquées par l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein.
En 1997, il réalise son premier long métrage Vive la mariée… et la libération du Kurdistan , au sein duquel il retrace la vie d’un militant kurde réfugié à Paris.
En 2003, dans Vodka Lemon ,tourné en Arménie, il s’intéresse au quotidien des Kurdes en Arménie
Quatre ans plus tard, dans son film Dol ou la Vallée des tambours , il se penche sur le destin des Kurdes en Iran et en Turquie.
Hiner Saleem signe des œuvres engagées pour la reconnaissance des droits du peuple kurde. Ses films ont reçu de nombreux prix (à la Mostra de Venise, au Festival international du film de Locarno, au Festival de Cabourg...).
Compte rendu de la conférence de Hamit Bozarslan, « La question kurde dans les années 2010 : la nouvelle donne », tenue le 27 février 2017
Octobre 2019 : Syrie : pourquoi l'offensive turque contre les Kurdes est "immorale et dangereuse"
CONCERT du TRIO Rusan FILIZTEK
Rusan FILIZTEK ; saz, oud et chant
François ARIA ; guitare flamenca
Mauro GARGANO ; contrebasse
En 2019, Ruşan Filiztek reçoit le Prix des Musiques d'ICI, une belle
récompense au niveau national concernant les musiques du monde.
Son premier disque en solo est en cours de production. Il
sortira en 2021 sur le label Accords Croisés
https://www.youtube.com/watch?v=VfEWihMpEg8
Rusan Filiztek (saz), François Aria (guitare), Sylvain Barou (flûte et duduk) interprètent Mésopotamia et Nomad de Rusan Filiztek. Une émission enregistré en public le 06 novembre 2019 au Carreau du Temple - Paris 3ème, en collaboration avec le Prix des Musiques d'ICI et le Festival Villes des Musiques du Monde.
SANS SOUCI
Premier Album solo Rusan Filiztek sortie prévue le 15 octobre « Je voulais présenter d’où je viens et où je vais », résume Rusan Filiztek à propos de Sans souci, son premier album solo, dont le défi était de taille : oser chanter dans plusieurs langues, y compris des langues qu’il ne parle pas et retrouver l’esprit des troubadours de siècles anciens. « Je ne parle pas grec, je ne parle pas arménien mais je peux interpréter leur musique. »
Pour ce musicien baroudeur, originaire de Turquie, mais qui a depuis arpenté toute la région (Syrie, l’Irak, le Kurdistan, l’Iran, l’Arménie, la Géorgie avant d’arriver en France en 2015) il était tout naturel d’utiliser le saz, instrument emblématique et représentatif de ces différents territoires traversés : « J’ai choisi de la jouer avec le saz, qui est le plus ancien instrument d’Anatolie – il y est attesté depuis deux mille ans. Avant la chute de l’empire ottoman, si l’on va en Anatolie tout le monde joue du saz. Et tous les troubadours chantent en plusieurs langues. »
A part deux titres traditionnels sur des modes orientaux en langue grecque et arménienne pour lesquels il a pris un oud grec, et pour Sans souci, chanson gallo bretonne qu’il accompagne au saz à trois cordes, le saz à 7 cordes est utilisé tout au long de ce bel album, jouant un rôle central qui reflète la réalité de toutes les cultures d’Asie Mineure.
Distribution
Rusan Filiztek : Voix, Saz, Oud
Artyom Minasyan : Duduk
Collection VOX POPULI
« Je voulais présenter d’où je viens et où je vais », résume Rusan Filiztek à propos de Sans souci, son premier album solo, dont le défi était de taille : oser chanter dans plusieurs langues, y compris des langues qu’il ne parle pas et retrouver l’esprit des troubadours de siècles anciens. « Je ne parle pas grec, je ne parle pas arménien mais je peux interpréter leur musique. »
Pour ce musicien baroudeur, originaire de Turquie, mais qui a depuis arpenté toute la région (Syrie, l’Irak, le Kurdistan, l’Iran, l’Arménie, la Géorgie avant d’arriver en France en 2015) il était tout naturel d’utiliser le saz, instrument emblématique et représentatif de ces différents territoires traversés : « J’ai choisi de la jouer avec le saz, qui est le plus ancien instrument d’Anatolie – il y est attesté depuis deux mille ans. Avant la chute de l’empire ottoman, si l’on va en Anatolie tout le monde joue du saz. Et tous les troubadours chantent en plusieurs langues. »
A part deux titres traditionnels sur des modes orientaux en langue grecque et arménienne pour lesquels il a pris un oud grec, et pour Sans souci, chanson gallo bretonne qu’il accompagne au saz à trois cordes, le saz à 7 cordes est utilisé tout au long de ce bel album, jouant un rôle central qui reflète la réalité de toutes les cultures d’Asie Mineure.
Distribution
Rusan Filiztek : Voix, Saz, Oud
Artyom Minasyan : Duduk
Collection VOX POPULI
Mauro Gargano
Un
autodidacte à la progression fulgurante
Né à Bari en 1972, Mauro Gargano s'est passionné très tôt pour la musique.
Enfant, il restait scotché le matin devant la télé, hypnotisé par les musiques
que la RAI diffusait en fond sonore sur la mire, avant le début officiel des
programmes... Au point d'inquiéter ses parents, sourds aux velléités du garçon
de jouer d'un instrument. Puis un drame a frappé la famille. Le père, pilote de
course de côte, s'est tué sur un circuit. Mauro avait 11 ans.
Quelques années plus tard, à 19 ans, le jeune homme s'est lancé seul dans la
musique, en autodidacte, jouant comme un forcené sur une basse électrique
d'occasion. Prenant enfin des cours dans une école de musique de Bari, il était
recruté au bout de six mois seulement par les profs pour accompagner les
examens ! Chez un ami, à 23 ans, il "rencontre" enfin, selon ses
termes, "l'amour de sa vie, la contrebasse". "J'ai pris la
contrebasse dans les mains et je me suis dit : 'C'est incroyable, c'est
exactement ce que je cherchais !'" Lui qui coupait tous les sons aigus de
sa basse électrique a été bouleversé par la vibration grave de ce nouvel
instrument. La vieille basse aussitôt revendue, Mauro Gargano entame sa
nouvelle vie de contrebassiste.
Sa poétique personnelle essaie de combiner des composantes plus traditionnelles telles que le jazz, la musique classique, les musiques folkloriques du monde, en essayant de les mettre en communication avec les nouvelles influences de la musique contemporaine et les nouveaux langages musicaux du pop-rock. Il essaie autant que possible d'élargir sa façon de composer tout en restant ouvert à toutes les formes d'art, puisant son inspiration aussi de son expérience personnelle humaine et musicale.
1-Nomade
2-Exile
3- Mésopotamia
Rusan Filiztek Trio : Mésopotamia, Nomad (Filiztek, Aria, Barou) ;
https://www.youtube.com/watch?v=maFRV_03Nxk
4- Ahmedo - lamentation kurde
5- Aparani Par - danse arménienne
6- Ez Kevokim - danse kurde
7- Zyriab - Paco de Lucia
Le morceau Zyriab,
composé par Paco de
Lucia, est un arrangement original. Il fait référence à Zyriab,
né dans un village kurde de Mossoul en Irak, l’une des principales figures de
l’histoire de la musique arabo-andalouse au IXème siècle.
Il introduisit le oud –luth arabe- en Andalousie
après lui avoir ajouté une 5ème corde et en développant le jeu au plectre.
C’est ce luth qui s’est répandu dans le reste de l’Europe.
L'histoire de ZYRIAB est développée dans le programme des "Visages de Syrie" 2017 sur ce blog, avec le concert/spectacle de Bab Assalam
8- Mirkut - chant récolte kurde
https://music.youtube.com/watch?v=N7sTMvoHVmQ&list=RDAMVMN7sTMvoHVmQ
9- Diyarbekir Pesrevi et Urfa Diwani
instrumantal ouverture
https://www.youtube.com/watch?v=YUSRqZJniBo
10- Serfedini chant Yezidi
religieux
SERFEDINI, chant religieux Yezidi : https://www.youtube.com/watch?v=vWzcLhV30d0
Traditionnel kurde et du sud de la Syrie : Je dors le coeur blessé (Waed Bouhassoun/Rusan Filiztek) https://www.youtube.com/watch?v=gtkjLqU20DQ
La musique kurde est principalement populaire et anonyme. Les circonstances de son élaboration
sont en fait très diverses . A l'origine, purement
vocale, la chanson est composée souvent par une femme désireuse d'exprimer ses
sentiments de tristesse ou, plus rarement, de joie. Elle peut aussi surgir au
cours des joutes poétiques auxquelles se livrent les jeunes gens et les jeunes
filles sur les sentiers des retour d'alpages, de même qu'à l'occasion d'autres
réunions de jeunes: rencontres nocturnes sur la place du village, festivités commémorant
le Nouvel An, cérémonies de mariage qui peuvent durer de trois jours à trois
semaines. Ou bien encore, elle sera créée sous le coup d'évènements tragiques.
Une fois créée, la
chanson s'adjoint un accompagnement instrumental et acquiert l'anonymat par
l'entremise des dengbêj (bardes) qui, au cours de leurs déplacements de village
en village, de campement en campement, la diffusent et la rendent populaire.
Un dengbêj est un paysan ayant des capacités exceptionnelles de mémoire, une qualité de la voix ou la maîtrise éventuelle d'un instrument de musique. Le dengbêj ne se contente pas de diffuser d'un bout à l'autre du territoire kurde les créations locales des autres en se faisant ainsi un agent efficace de l'élaboration d'une culture nationale kurde: il est lui-même créateur, poète, compositeur.
C'est à travers ces chants que les enfants kurdes apprennent
l'histoire de leur peuple, tout au moins celle des deux derniers siècles. La
plupart glorifient ceux qui se sont courageusement battus pour la liberté. Cela
dit, il existe aussi des chants relatant les querelles intestines pour la possession
des meilleurs pâturages ou pour le partage des eaux d'irrigation, quand ce
n'est pas pour la défense de l'honneur familial ou tribal.
Instruments musicaux
La musique kurde se caractérise, sur le plan instrumental, par la prépondérance des instruments à vent, l'absence totale d'instruments à archet-si fréquents dans les musiques populaires turco-mongoles-ainsi que celle des instruments à cordes frappées et de la flûte traversière, autre instrument répandu en Orient.
Les instruments principaux sont:
1. La blûr ou flûte de berger est l'instrument de base dt la musique populaire. Tuyau sonore taillé dans un rameau de mûrier ou de noyer, la blur ne possède ni encoche, ni anche. Sa fabrication étant rustique et souvent peu soignée, elle n'a pas de dimensions standard. On peut tout au plus indiquer quelques ordres de grandeur: elle comporte soit sept, soit neuf trous équidistants, à l'exception du dernier, séparé d'un intervalle plus grand de l'avant-dernier trou. L'ouverture est à l'arrière.
Jouée souvent en solo, la blûr accompagne assez fréquemment des
chants d'amour et des chants épiques, sans oublier qu'elle sert aux
bergers de moyen de communication avec leur troupeau.
2. Le dûdûk qu'on appelle encore fîq est surtout utilisée dans les
vallées et hauts plateaux de la région kurde septentrionale en Turquie. On la
trouve également dans les musiques de certains peuples du Caucase (Arméniens,
Azerbaidjanais, etc.).
Le dûdûk est un tuyau taillé dans un rameau de mûrier ou d'abricotier, d'une longueur moyenne de 32 cm, perforé de huit trous équidistants sur la face supérieure et d'une ouverture à l'arrière, très légèrement évasé vers l'extrémité supérieure où s'introduit une embouche en roseau de 12 cm environ. Son usage dans l'accompagnement des chants de guerre ou d'amour traditionnels tend à devenir général. De plus, associée à la def (grosse-caisse), elle peut accompagner des danses.
3. Le tenbûr, ou luth kurde est l'instrument le plus populaire de
cette catégorie.
Le tenbûr le plus courant a une caisse de résonance en forme de demi-poire (taillée dans du mûrier), six cordes métalliques pincées avec un plectre, un manche en noyer d'environ un mètre portant six chevilles et 32 ligatures non équidistantes et ajustables. Sa table de bois n'est pas percée.
Le jeu de tenbûr n'appelle en principe pas l'adjonction de la
percussion. Il est du reste utilisé seul pour accompagner des chants
traditionnels de la plaine et surtout les chansons politiques où son usage est
devenu général.
Lamentations
improvisées
Chez les Kurdes les lamentations sont pour la plupart totalement improvisées, en tout cas au
niveau des paroles. Les femmes expriment leurs émotions et souvent leur
détresse à travers ces chants qui ne respectent pas de codification précise
mais sont interprétés dans certaines situations ou circonstances : le
deuil, la séparation ou encore l’exil.
Ces lamentations ont aussi un autre rôle : permettre de conserver une mémoire collective de l’histoire kurde.
LES FILLES DU KURDISTAN, UN COMBAT POUR LA LIBERTÉ
Mylene SAULOY, Clément BALOUP
À travers les histoires d’abord parallèles puis croisées de trois filles, de Paris à Kobané, en Syrie, du Kurdistan de Turquie au Sinjar en Irak, Mylène Sauloy témoigne du mouvement des femmes kurdes luttant contre Daesh, héritières d’une longue tradition de résistance.
•Inspiré du documentaire réalisé par Mylène Sauloy sorti en 2016: La guerre des filles, couronné par plusieurs prix (Prix spécial du jury et prix du public FIGRA…)
Kobané Calling : le roman graphique qui raconte la terreur djihadiste
AVEC CEUX QUI LUTTENT CONTRE DAECH
Dessinateur italien, Zerocalcare s'est transformé en journaliste d'investigation pour suivre le conflit syrien. Envoyé par l'Internazionale, le Courrier international italien, à Kobané, théâtre d'une importante bataille entre les Kurdes et l'État islamique, Zerocalcare a partagé le quotidien de l'armée et des civils.
Ce voyage a servi de matériau pour l'élaboration de l'album Kobané Calling. Il livre en dessin un reportage juste et détaillé, sincère et émouvant de son passage aux confins de la Syrie, de la Turquie et de l'Irak. Loin des préjugés et des simplifications, Zerocalcare essaye de retranstrire le conflit dans sa globalité et appréhende les enjeux du territoire dans leur ensemble. Sorte de porte parole des populations, il fait état des craintes, des apirations et des doutes des habitants de Kobané qui tentent de survivre et se battent pour préserver leur quotidien.
Rentrée Littéraire septembre 2021
Patrice Franceschi : "Abandonner les Kurdes, comme les Afghans aujourd'hui, est une faute politique"
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-vendredi-20-aout-2021
liens : Association France Libertés Danièle Mitterrand https://www.france-libertes.org/fr/
Fondation Institut Kurde de Paris https://www.institutkurde.org/
avec le soutien :
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