VISAGES du MALI
VISAGES DU MALI
en partenariat avec
Au cours du repas :
VIA SAHEL QUERCY
Présidente : Valérie Suertegaray
Vice-président : Dr Bertrand
Martaguet
Depuis 1982, VIA SAHEL FÉDÉRATION ont œuvré dans les domaines les plus divers :
·
Hydraulique : forage de puits,
installation de pompes, retenues d’eau
·
Scolaire : construction d’écoles,
fournitures et équipements scolaires, rémunération d’instituteurs.
· Sanitaire : construction et équipement d’un Centre de Santé Communautaire, d’une maternité, approvisionnement en médicaments, formation de personnel soignant, missions médicales et para médicales en brousse pour assurer soins, formation et information.
Aujourd’hui
la Fédération est composée de 4
associations dont l’action est bénévole, permanente, concentrée sur les
56 villages de la région de SANGHA au MALI et développe également des projets
au BURKINA FASO
VIA
SAHEL QUERCY PÉRIGORD se consacre essentiellement , depuis
2005, à la prévention sanitaire sous toutes ses formes. Jusqu’à aujourd’hui
l’action reposait sur les animateurs sanitaires dogons, formés et rémunérés par
notre association. Ils intervenaient durant toute l’année dans les écoles, sur
les places des villages, autour des points d’eau, et organisaient dans les
cercles de famille des causerie–débats sur des problématiques sanitaires.
C’est
dans ce cadre que nous participions à des projets intégrés ambitieux, de type
EHA (Eau, Hygiène, Assainissement) : il s’agit d’informer et d’accompagner
les populations dans l’utilisation des nouvelles infrastructures (pompes,
adduction d’eau, latrines, gestion des déchets) construites par Via Sahel
Fédération, ainsi que d’autres partenaires avec qui Via Sahel travaille
étroitement sur le terrain.
Mais la situation géopolitique actuelle empêchant toute mission de bénévoles sur le terrain, nous a rapidement amenés à accompagner nos collaborateurs et amis dogon vers l’autonomie, grâce à des sessions de formation successives, permettant la création d’une association malienne, nommée MAIRIN DOUROUMON.
Nous passons aujourd’hui le relais « opérationnel » à cette association malienne, et nous devenons partenaires - bailleurs de fonds pour les projets qui nous seront proposés. Dans le même temps nous élargissons notre rayon d’action – en fonction de nos moyens - vers d’autres associations partenaires, au Mali comme au Burkina Faso
Tout travail de développement bien
conduit doit avoir en ligne de mire l’émancipation et la prise en main par les
collaborateurs sur le terrain. La situation au Pays Dogon et dans le Sahel en
général a servi d’accélérateur à cette émancipation.
06 07 85 94 68
E-mail viasahel.quercyperigord@laposte.net
La vente de produits d'artisanat du pays Dogon et du Burkina Faso est une des ressources financières majeure de l'Association ... vous pouvez les aider
Ako Wilson de son vrai nom Abdoul Karim Ouédraogo, né en 1976 à Ouahigouya, au Burkina Faso. A 40 ans, cet artiste est l’auteur d’une œuvre prolifique, utilisant des matériaux variés ( huile, acrylique, sable, café…) dans des créations aux styles divers, parfois proche de la BD, ou plus abstraits.
Ako peint sans relâche. Son pinceau à la main, il perd la notion de temps. Il peint et dépeint ce qui ce le touche, l’entoure : la vie, l’amour … Surtout l’amour …
« A travers mes œuvres, je parle de l’amour en général, celui qui est à la base de toutes vies. Sans cet amour, rien n’est possible. L’Amour entre une mère et son fils, l’Amour entre un homme et une femme l’Amour de peindre »
« Le Burkina, ce pays si diversifié, est mon premier sujet d’inspiration. L’ocre, la couleur de ma terre, cette terre avec laquelle je peins en est mon témoignage. Mais je ne me limite pas à cette seule vision du travail. Mes œuvres, pleines de fougue, de couleurs parlent de moi mais également des autres, certainement un peu de vous. »
« Par mes influences multiples, je navigue entre mes origines, avec mes scènes de rue en style naïf, mes scènes de vie mises en relief par des pigments et autres sables et cafés, et mes inspirations occidentales, celle de Kandinsky notamment. »
Adama Coulibaly, issu d’une famille de chasseurs-cultivateurs au nom prestigieux, apprend à 6 ans le « luth des chasseurs » , le donso n’goni , harpe à 6 cordes, emblème de la société des chasseurs, qui assure une double fonction sociale et spirituelle.
Ce virtuose , « filleul » protégé de Salif Keita, est doté d’une voix puissante et ensoleillée et d’un grand sens du rythme
Ses qualités exceptionnelles lui ont permis de jouer avec les plus grands dans de nombreux festivals, en particulier Africajarc.
Nous le connaissons depuis 2004 lorsqu’ il a participé au festival « Visages du Mali » à Cahors, et nous le retrouvons grâce aux liens puissants qu’il a lié avec ceux qui l’avaient alors hébergé.
Dozo n'goni et Kamélé n'goni
le dozo n'goni ou doussou n'goni (« instrument des chasseurs »), de quatre à six cordes, pentatonique, et le kamélé n'goni (« instrument des jeunes hommes »), de six à douze cordes, accordé avec la voix du musicien, sont des harpes-luths cousins de la kora.
Long de 150 cm, il est constitué d'une demi-calebasse recouverte d'une peau (le plus souvent de chèvre) dans laquelle passe un bambou plein (le manche). Les cordes, sur deux rangées, suivent la même ligne que le manche.
Comme la kora, on en joue en pinçant alternativement à droite et à gauche du grand chevalet, les cordes.
Djéli n'goni
djéli n'goni (« luth de griot ») chez les Bambaras est l'une des nombreuses appellations pour les luths utilisés dans la musique des différentes ethnies d'Afrique de l'Ouest : le bappe, le diassaré, le duru, le gambaré, le garaya, le goumbale, le gurumi, le hoddu, le keleli, le koubour, le molo, le n'déré, le taherdent, la tidinit ou le xalam.
Long de 70 cm, il est formé d'une caisse de résonance naviforme en bois massif, recouverte d'une peau de veau et un manche en bois rond et mince ne passant pas pleinement au travers. Les cordes en nylon (4 traditionnellement, mais jusqu'à 7 voire 12 aujourd'hui) sont fixées à l'aide d'anneaux de cuir, parallèlement au manche de l'instrument qui suit la même ligne que la caisse de résonance. Elles passent sur un petit chevalet en éventail.
Seules les deux cordes du milieu sont jouées, les autres n'étant que des bourdons. On en joue avec pouce et index droits, comme un banjo, dont il est certainement l'un des ancêtres
Le territoire mandingue était composé de trois grandes provinces (celle de Do dirigée par le clan Condé, celle du Bouré dirigée par les Camara, et celle du Kri, dirigée par les Keita) qui sous la suprématie du clan Keita devint un royaume celui du mandingue. Ils se convertirent à l’islam et refusèrent la soumission à l’empire du Ghana.
Au cours du XIIième siècle, Naré Famaghan Kéita, alors roi du Mandingue chercha à s’allier aux royaumes voisins pour contrer les raids des Touaregs en quête d’esclave.
Les récits des griots mandingues célèbrent avant tout la geste de Soundiata, mais c'est Soumaoro Kanté, le roi du royaume Sosso, qui fut le véritable fondateur de l’empire du Mali
La puissance de Soumaoro reposait, semble-t-il, sur le fait que le meilleur fer était produit au Sosso. Les traditions représentent Soumaoro comme un roi puissant, qui s’appuyait sur une armée de forgerons bien équipés et valeureux au combat. Il apparaît aussi comme un thaumaturge et un maître des forces occultes.
c’est d’abord en ami et pour proposer une alliance que Soumaoro serait entré au Manden, son objectif principal étant de mettre fin aux razzias esclavagistes venues du nord. L’insécurité régnait, les Malinké réduisant d’autres Malinké en captivité pour les vendre aux Marka ou aux Maures du Sahel, qui introduisaient ensuite les esclaves dans le réseau d’échanges transsahariens. Il profita de cet affaiblissement pour s'attaquer au royaume et s'emparer des mines d'or . Les troupes du Mandé furent écrasées et le royaume occupé.
Il sera libéré plus tard par Soundiata Keïta, rejeton infirme de la lignée royale. De ce souverain, l’Afrique va en faire une légende.
Selon les griots, Soundiata Keïta est né handicapé et ce n’est que tard qu’il a pu marcher. Il eut une enfance très difficile. Persécuté par son frère aîné Dankaran Tuman, il s’enfuit avec ses proches assez loin de la cour et ce fut le début de longues années d’exil. Cette fuite lui sauvera la vie car des 12 enfants de Naré Famaghan Kéita, le Roi du Sosso en fera assassiner 11. Soundiata Keïta devint donc l’héritier du royaume mandingue. Il ne revint qu’au moment de la coalition du peuple Mande contre le royaume Sosso, quand des messagers du Manden vinrent le chercher depuis sa retraite de Mema. Il organisa une armée composée de dix mille cavaliers et de cent mille fantassins et entreprit la guerre contre Soumaoro Kanté (le roi-sorcier).
Ce n’est qu’en 1235 et après plusieurs batailles, que Soundiata Keita parvint à vaincre l’armée de Soumaoro Kanté à Kirina.
Il conquit tous les royaumes de la région qu’il unifia pour former l’empire Madingue et fut proclamé « Mansa » signifiant le roi des rois lors de l’assemblée tenue sur le plateau de Kurukan Fuga au lendemain de la bataille de Kirina.
Au cours de cette même assemblée, une charte fut élaborée : la charte du Manden.
Soundiata mit en place les fondements du nouvel empire qui va tourner autour de trois axes :
§ L’exploitation des richesses de la terre puisque le Mali était avant tout un pays agricole
§ Le commerce sous toutes ses formes, le Mandingue prenant ainsi le relai du Ghana son prédécesseur
§ Les guerres de conquête.
Selon la légende, c’est au cours d’une guerre contre un chef peul du Wasoulou que soundiata meurt noyé dans le Sankarani. Il se serait transformé en hippopotame qui depuis, est devenu le totem des Keita.
Jusqu’à sa mort en 1255, l’Empire connaît une époque de paix et de prospérité.
L’Empire du Mandingue atteignit son apogée dans la première moitié du XIV ème siècle sous le règne du célèbre empereur Kankou Moussa. Il développe l’économie de l’empire avec l’exploitation aurifère des mines du Bambouk et du Bouré, construisit des écoles coraniques et des mosquées comme celle de Djenné avec l’apport de nouveaux architectes.
Kankou Moussa fut célèbre pour son pèlerinage à la Mecque. Il est raconté qu’il voyagea avec plus de trois tonnes d’or et une suite de dix mille personnes. Toute cette quantité d’or fut distribuée généreusement tout au long de son voyage, provoquant ainsi une chute vertigineuse du cours pendant plusieurs années. Il ramena de ce voyage fastueux, deux chérifs Koraïchites et un architecte arabe, Abou Ishak Ibramim surnommé Es Sahili, auteur de nombreuses œuvres architecturales. Un nouveau style apparut : le style soudanais. Kankou Moussa fit régner dans son Empire, l’ordre et la justice.
Vers 1375, l’atlas catalan de Charles V représente le célèbre souverain malien qui était alors considéré comme l’un des hommes les plus riches du monde.
Au XVI ème siècle, L’empire amorça une longue phase de déclin et d’effritement. Des souverains faibles et incompétents montèrent sur le trône. La crise de succession affaiblit considérablement l’Empire donnant ainsi l’occasion au royaume Songhaï de l’annexer. A l’Ouest, les Peuls, conduits par Koli Tenguella, annexèrent les provinces de Boundou, de Tékrour et de Fouta Djalon.
À partir du xve siècle, le Mali perdit l’influence prépondérante qu’il exerçait au Sahel, du fait des Touareg, tout d’abord, qui prirent Tombouctou, puis des Songhaï. Il se replia peu à peu vers l’ouest et vers le sud, les incursions ou les expéditions contre les Mossi étant désormais du ressort des souverains de Gao.
Sonni Ali Ber, fondateur de l’Empire songhaï dans la seconde moitié du xve siècle, porta un coup décisif à l’expansionnisme touareg, mais aussi à la puissance du Mali, qui n’était plus depuis longtemps que l’ombre de ce qu’elle avait été.
Aujourd’hui
vieil empire médiéval est présent dans la vie
quotidienne d’une partie de la population malienne, qui y retrouve ses ancêtres
et l’origine des relations sociales actuelles. Les griots, quant à eux,
continuent de chanter les exploits de Soundiata.
GRIOTS
C'est en Afrique de l'ouest, dans les grandes sociétés féodales comme l'empire du Mali, ou les nombreuses castes établissent la hiérarchie sociale, que les Griots sont devenus l'objet de la plus haute estime, celle accordée aux héros courtisés, craints et respectés
On utilise le terme de Griot depuis longtemps pour désigner des personnes qui ont en commun d'avoir développé un don particulier pour la parole et d'être les hérauts d'une confrérie, d'une communauté, d'une association ou tout simplement de quelqu'un de riche ou de puissant.
La spécificité de la culture mandingue, c'est d'avoir réservé une partie de l'art de la parole et de la musique qui lui est associé à un groupe socio-professionnel héréditaire et fermé, celui des jeliw (jeli au singulier), les "griots de sang".
Pour porter le verbe et le rendre plus fluide, les jeliwont alors recosurs à certains instruments spécifiques: letambour d'aisselle tama, le xylophone bala (ou balafon),le luth jeli koni et les harpes à chevalet bolon (à 3 ou 4cordes graves) et kora (à 21 corde).
Quelques livres
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