VOYAGE EN ARMENIE 18 au 25 septembre










































OMBRES ET DESERT
 gravures et fusains
Jean-Pierre Séférian








Le désert nous appartient
« Il y a des groupements sur un papier tout en grains, stries, encoches, éclats. Ce n’est pas net. On sent par ailleurs que le fond absorbe : à preuve, des formes horizontales, des tas quasi indistincts, détachés des groupements, des tas qui font penser au verbe « succomber », alors que le sol, un peu de terre quand même, va les absorber. Bientôt, on ne reconnaîtra plus telle forme parmi les formes horizontales, tel tas, telle silhouette, tel personnage, telle personne, tel individu, tel être, tel nom. Car si le nom est le territoire, le territoire est l’être. Pas de souvenirs de l’être, donc pas de nom. Pas de noms, donc un Non-peuple. Mais sont-elles plus reconnaissables les formes groupées, en file indienne, serpentant à travers d’innombrables parcelles de désert ? Si l’exil le lieu de la dépossession avait une représentation, ce serait celle-là : grains, stries, encoches, éclats sur une surface plane. Nul abri, nulle main tendue, nulle cueillette. Pas rien, justement. Cela qui est plan, inhabité, crissant sous les pas traînés, cela qui est inhabité et pourtant habitable. Habitable à condition de sans cesse cheminer, marcher, serpenter. Car la colonne des êtres verticaux chaloupe avec pour unique fantasme un refuge peut-être, une maison peut-être, un reposoir peut-être où il siéra de goûter à nouveau aux familiarités allègres et délicates. Lorsque l’un se détache, ce n’est pas pour explorer, ce n’est pas pour montrer aux autres le chemin, ce n’est pas pour découvrir une trace favorable, c’est pour s’évanouir à jamais. Oser, après tant de malheurs à pas comptés, oser mourir. Mais ce qui ne meurt pas en nous – nous, d’origine arménienne, génération après génération, ce sont les visions gardées captives de la Longue marche sans retour. Jean-Pierre Séférian, lui, dégage la colonne immémoriale des marcheurs de l’enclave inaccessible où elle s’était établie. Il la détoure à l’aide de bouts d’os calcifiés. Ces bouts d’os avaient jusqu’à présent nos corps en vie pour sépultures. En délivrant la vision macabre, l’artiste nous gratifie d’un pas décisif. Un pas vers la joie. »

Martin Melkonian









                                                                   









En Arménie, les Khatchkars  (en arménien խաչքար, « pierre à croix » ) sont des pierres religieuses sculptées et érigées en l'honneur d'un mort ou pour montrer sa foi, sculptures typiques et caractéristiques de l’Art Arménien . Elles sont dressées, encastrées, rupestres ou en chapelle, elles constituent parfois des « cimetières de khatchkars », comme à Noradouz . Elles ne représentent pas la mort du Christ mais sa nature divine, en un arbre de vie.







En 2007 , une trentaine vont être déplacés  de leur terre natale pour être exposés au Louvre dans l’exposition « Armenia Sacra « . L'artiste peintre Jean-Pierre Séférian est allé sur place à la recherche de ses racines arméniennes avec le cinéaste Alain Tyr à l’origine de ce passionnant documentaire « Les Khatckars entrent au Louvre » . En suivant la campagne de fouilles, il découvre de véritables merveilles. Les nombreuses interviews des spécialistes, des prêtres, des conservateurs du Louvre, nous permettent de mieux comprendre l'importance des Khatchkars pour le peuple arménien.



Empreinte de Katckar faite par JP SEFERIAN avant leur transport en France





Les EXPOSITIONS  à LA HALLE de LALBENQUE  ( Mairie)  seront OUVERTES  les MATINS de MARDI 20 à SAMEDI 24 de 10h30 à 12h30   et les APRES MIDI de LUNDI 18 à SAMEDI 24 de 16h à 18h00














 Les chemins arides a remporté le prix du meilleur documentaire au festival Golden Apricot à Erevan.




























































































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